Idée reçue n°8…

 

Tout d’abord, il est important de noter que les fessées, tapes, gifles, coups de pieds, bousculades et autres douceurs du même genre, sont regroupés sous le joli nom de châtiments corporels et sont interdits par la loi du 10 juillet 2019.

Il est vrai que tout le monde n’en est pas mort, heureusement ! Mais ces violences qui portent atteinte à l’intégrité physique de l’enfant, à SON corps, si elles sont répétées, laissent forcément des traces physiques ou psychiques, des souffrances et certainement beaucoup de croyances limitantes chez ceux qui les subissent.

Mais au-delà de la loi qui pourrait clore immédiatement la question, voyons quand même un peu loin de quoi il retourne.

 

Article education bienveillante - fessées

 

Selon l’OMS, le recours aux châtiments corporels, même ceux qualifiés de « légers » comme la gifle est « corrélé à toute une série de conséquences négatives pour les enfants quels que soient le pays et la culture, notamment des problèmes de santé physique et mentale, une altération du développement cognitif et socioéconomique, de mauvais résultats scolaires, une agressivité accrue et le recours à la violence. »

De nombreuses études corroborent les arguments de l‘OMS en pointant l’inefficacité des châtiments corporels pour prévenir les problèmes comportementaux ainsi que leurs effets extrêmement délétères sur le développement des enfants.

 

 

Finalement, les violences physiques parlent davantage de la détresse des parents démunis plutôt que des « bêtises » des enfants. Les châtiments corporels servent ainsi plutôt à évacuer le stress du parent qu’à enseigner quelque chose à l’enfant.

Le résultat est certes immédiat (le comportement débordant s’arrête) mais les dommages psychiques sont importants sur le long terme pour les enfants (peur, soumission, stress, se couper de ses sensations corporelles pour ne plus « sentir » …) et le message introjecté de surcroit est que les conflits se règlent par la violence. Bof bof…

 

En somme, à part arrêter immédiatement le comportement non souhaité, et à la rigueur décharger un peu de notre propre tension, les violences physiques sur nos enfants n’ont strictement aucun intérêt, que ce soit sur le plan psycho-affectif ou même éducatif.

Attention… Inutile de vous fouetter si à la lecture de cet article, vous vous souvenez qu’un jour vous avez mis une tape sur la main de votre enfant parce qu’il vous a tiré les cheveux ! Sa vie n’est pas fichue pour autant – tout ira bien.

éducation bienveillante - trèfle

Cependant, et si ce n’était pas le cas jusque-là, vous savez maintenant ce comportement est à éviter au maximum car les violences corporelles répétées sont extrêmement dommageables pour le bon développement de l’enfant.

Et puis nous pouvons tout simplement considérer que l’enfant n’est pas un être inférieur, il est notre EGAL, un être humain à part entière qui a autant droit au respect de son intégrité physique que nous autres adultes, même quand il n’agit pas comme il le faudrait.

Avez-vous déjà été frappé par votre patron parce que vous aviez mal fait votre travail ?

Une réponse affirmative nous paraitrait complètement aberrante et pourtant nous savons que cela existe encore beaucoup trop envers les enfants, sans que cela ne paraisse anormal puisqu’il ne s’agit « que » d’enfants.

Alors, si on changeait d’angle ?

 

Article education bienveillante - fessées

 

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